Un éclat vénitien dans votre flûte
Il y a dans certaines bulles une forme d’élégance qui ne se revendique pas, mais s’impose naturellement. Comme une évidence pétillante. Et lorsqu’il s’agit du Bottega Prosecco, cette élégance prend les atours brillants d’un flacon doré, clin d’œil assumé à l’art vénitien de la mise en scène, sans jamais sacrifier la substance au style.
Ici, nous ne sommes pas dans l’exubérance sans fond, mais dans une interprétation assumée du prosecco : chic sans arrogance, accessible sans banalité. Le Bottega, c’est un peu comme ces opéras italiens qu’on fredonne longtemps après le rideau tombé – joyeux, profond, anecdotiques, et parfois inattendus.
Le Prosecco : entre tradition douce et révolution légère
Avant de soulever les dorures de la maison Bottega, mettons les bulles au clair : qu’est-ce qui fait la spécificité du Prosecco ? D’abord, son origine géographique. Le prosecco authentique, le vrai, l’unique, provient exclusivement des régions du Veneto et d’une partie du Friuli-Venezia Giulia, dans le nord-est de l’Italie. Et pour être encore plus pointu : on parle souvent du triangle d’or entre Valdobbiadene, Conegliano et Asolo.
La star du cépage ? La Glera. Une variété blanche ancienne, légère en alcool, mais riche en fraîcheur, en croquant fruité et en délicatesse aromatique. On y décèle des notes de poire, de pomme verte, de fleurs blanches, parfois soulignées d’un soupçon d’agrumes ou de miel.
Contrairement au Champagne, élaboré via la méthode traditionnelle, le Prosecco fermente selon la méthode Charmat, autrement dit en cuve close. Cela permet d’exalter ses arômes primaires, sans aller chercher la complexité tertiaire des longues années de cave. Un choix technique qui influence le style : plus de vivacité, moins de rondeurs oxydatives.
La maison Bottega : un opéra des sens
Bottega, c’est avant tout une maison familiale, enracinée dans la campagne de Bibano di Godega, non loin de Trévise. Depuis 1977, elle conjugue innovation et respect du patrimoine. Et autant être clair : ici, la bouteille est aussi importante que ce qu’elle contient.
Le fameux Bottega Gold – dans son habillage chromé or – est devenu une véritable icône de la scène internationale. Star des rooftops new-yorkais comme des soirées sur les côtes italiennes, il incarne une version festive et affirmée du Prosecco. Sa robe flashy dissimule pourtant une élaboration sérieuse, exigeante, et un terroir qui ne fait pas de compromis.
Mais derrière le bling… du terrain. Des vignes cultivées durablement, des vendanges manuelles, une fermentation maîtrisée, et une volonté farouche de proposer une identité cohérente, millésime après millésime.
Dans le verre : un style affirmé, sans esbroufe
Déguster un Bottega Prosecco, c’est plonger dans une effervescence fraîche et savamment dosée. Voici ce que votre palais peut (attendre) espérer :
- Une robe pâle, jaune paille, parcourue de bulles fines et persistantes.
- Un nez expressif, immédiat : poire williams, fleurs blanches (acacia, jasmin), zestes d’agrumes confits. Une touche d’élégance florale presque musquée.
- Une bouche souple, aérienne mais structurée. C’est sec sans sécheresse, fruité mais jamais sucré. L’équilibre est là, net, avec une belle tension minérale en finale.
Ce style affirmé, c’est celui d’un prosecco qui ne s’excuse pas d’être aromatique, ni limpide. Il va droit au but. Et surtout, il sait créer des harmonies.
Accords gastriques : quand le Bottega fait le pas de deux
Vous vous demandez avec quoi l’associer ? Bonne question. Car le Bottega Prosecco aime jouer les caméléons gastronomiques. Il troque facilement ses escarpins dorés contre des sandales plus roots pour vous accompagner du brunch au coucher du soleil.
- À l’apéritif : avec des crostinis au saumon fumé et ricotta citronnée, ou simplement quelques copeaux de parmesan affiné, il crée des étincelles (gustativement s’entend, la pyrotechnie est en option).
- En entrée : il se marie volontiers avec un carpaccio de Saint-Jacques, une salade de fenouil-orange ou un ceviche léger, jouant la carte de la vivacité rafraîchissante.
- Avec les mets asiatiques : il adoucit le piquant de la cuisine thaï ou la salinité des sushis, créant un jeu d’équilibre saisissant.
- Au dessert : si vous avez envie de flirter avec des fruits frais, une tarte au citron meringuée ou une panna cotta vanille, vous ne serez pas déçu.
Un conseil d’ami ? Servez-le à 8-10°C, pas plus. Dans des verres adaptés (évitez les flûtes trop étroites), il pourra exprimer sa vraie personnalité, sans se sentir coincé.
Une esthétique qui fait parler
Certains l’adorent, d’autres la trouvent too much. La bouteille dorée de Bottega ne laisse personne indifférent. Ornée comme un miroir vénitien, elle revendique une somptuosité à l’italienne. Mais cette carapace brillante n’est pas qu’un gadget marketing : elle permet aussi de protéger le vin de la lumière, garantissant une meilleure conservation des arômes.
Cela dit, ne vous y trompez pas : derrière cette opulence se cache une maison respectueuse de la nature. Bottega mise sur la viticulture durable, et cherche à réduire son empreinte carbone à toutes les étapes de la production. Comme quoi, on peut être doré sans être clinquant.
Une étoile montante dans l’univers des bulles
Le Prosecco Bottega s’inscrit dans une dynamique qui transcende les frontières. Avec une présence remarquée sur les tables de fêtes, dans les bars à cocktails et les brunchs cosmopolites, il est le symbole d’une Italie moderne et généreuse, qui sait allier tradition et glamour.
En 2020, la marque a même pris des détours audacieux en lançant une version rosée, le Bottega Pink Gold – assemblage de Glera et Pinot Noir. Même philosophie : élégance, fraîcheur, léger twist fashion.
Bottega, c’est un peu cette combinaison rare entre un produit sérieux et une attitude joyeusement désinvolte. Une réussite sans prétention, un clin d’œil à ceux qui aiment leur prosecco avec une touche d’insolence et un soupçon de poésie.
Petites anecdotes à déguster sans modération
Savez-vous que le Bottega Gold a été baptisé à l’origine « Bacur », en hommage au cuivre (cuprum) des alambics vénitiens ? Ce n’est qu’ensuite, en jouant avec les teintes, que la version dorée a pris le dessus, devenant l’étendard de la maison.
Ou qu’une des cuvées de Bottega a été servie à bord d’un vol de la Qatar Airways pour célébrer les passagers en business class ? L’art de voler à haute altitude, au propre comme au figuré.
Et lors du festival de Cannes ? Inutile de chercher un tapis rouge sans une bouteille Bottega posée nonchalamment sur une table VIP – les photographes le savent, la bouteille fait toujours son effet.
En guise de dernière gorgée
Le Bottega Prosecco, c’est cet ami flamboyant qu’on croit superficiel, avant de découvrir qu’il récite par cœur Dante et cuisine mieux que votre nonna. Il séduit par la lumière, il convainc par la finesse, il reste en mémoire par sa rondeur. Et si, ce soir, vous posiez dans votre seau à glace non pas un sempiternel champagne, mais une bulle aux inflexions italiennes, dont la joyeuse exubérance résonne comme un opéra napolitain ?
Une chose est sûre : le Bottega ne laisse jamais indifférent. Il se vit, il se partage, il se célèbre. Comme un été en Toscane, comme un baiser volé, comme une gorgée de soleil effervescent.
